15/02/2008

Eh oui, je suis soubrette...

Pas si évident que ça de trouver du boulot en Australie. J'ai déposé une centaine de CV dans les premiers jours et pas de réponses... Forcément, j'ai dû pipoter un peu le CV... Mais bon, vu mon amour pour la Bianca Neve, c'est un peu comme si j'avais bosser chez Giuseppe... Après une semaine j'ai eu mon premier entretien dans un café... "Vous savez vous servir de la machine à café?". "Pas vraiment mais je veux bien venir une heure gratos pour apprendre". "Non, désolé ça va pas être possible"... Trois fois ils m'ont fait le coup. Les clients sont très très exigeants avec le café et du coup le patrons en font une psychose. Quelques jours plus tard, j'ai eu un essai en tant que Maître Cocktails dans un bar branché. Mon "truc" aux fruits rouges était pas mauvais, mais j'ai été viré au bout de 25 minutes... Apparemment il suffit pas de mélanger différentes boissons, c'est vraiment un métier. Tant pis. Finalement je bosse dans un hôtel de luxe en tant que soubrette. 32 heures par semaines (4jours), je nettoie des chambres, plie des serviettes (le bord gauche sur le bord gauche, puis un ourlet à droite et tu replies..). Chiant à mourir mais ça suffit pour se loger et manger. Histoire de pas rentrer en france avec les caisses à secs je bosse aussi au black au port. Je décharge le poissons qui vient d'être pêché... Un peu plus viril, mais tout aussi ennuyeux...

6/69 Addison Road

Ca y est j'ai trouvé un endroit pour dormir. En trois jours, facile comme prévu. C'est une polonaise qui a la trentaine qui loue un deux pièce a cinq minutes de la plage et en plus y'a une piscine. Elle ne cherchait qu'un coloc, mais avec une anglaise on s'est présenté pratiquement en même temps et au final on a décidé de partager l'appart à trois. Me voilà donc "housemate" avec Stéphanie et Beata. La première a mon âge et est super sympa; la deuxième est un peu psycho-rigide du ménage, mais ça passe...
Niveau mobilier on a choisi le style imaginaire. Dans le salon (ma chambre) vous pouvez voir notre table basse imaginaire, notre lampe imaginaire et notre sofa imaginaire. La télé est réelle tout comme mon matelas pneumatique qui se dégonflent en trente minutes. Chaque soir c'est le défi, s'endormir avant qu'il ne soit complètement dégonflé... Du coup, quand il fait beau je vais dormir sur une petite plage isolée à quelques minutes de l'appart.
Ici, les chats sont remplacés par des opposums et les moineaux par des perroquets. J'en ai apprivoisé, un à qui je donne à manger tous les jours. Le problème c'est que les corbeaux viennent lui piquer sa nourriture, ce qui nous donne de belles bagarres sur le balcon.

Dernière étape...

Désolé pour le retard... Voilà des news. Me voilà en Australie, dernière étape de ce petit tour. Arrivée le 17 janvier. En 5 jours je me suis fait 4 pays. Russie, Mongolie, Chine et donc Australie. Ca va être sympa de se poser pour quelques temps. Pendant les premiers jours je squatte chez un pote Brésilien, Léo. Il vit à Manly. Du centre-ville de Sydney, il faut prendre le ferry pendant une petite demi-heure. La classe. les bateaux remplacent les RER. Nous voilà à la plage. A peine arrivée, direction la plage. Manly est ne sorte de station balnéaire. La différence avec la France c'est qu'il y a très peu de touristes, dans le sens où les gens qui vivent ici, travaille sur place, même s'ils ne sont pas australiens. C'est mon cas. Je suis touriste, mais pas vraiment en vacances... (si si!). Il y a quelques buildings qui gâchent un peu le front de mer. Dommage.
Léo habite ici depuis deux ans pour ses études. Il vit dans une coloc' avec un turque, une sud-coréen, une canadienne et trois australien. Ambiance terrible. Problème, il ne reste pas beaucoup de place alors il va falloir que je trouve un appart rapidement. Ca devrait être de l'ordre du possible, il y a des annonce partout. Ici on paye les loyers à la semaines. Les gens sont toujours de passage et reste rarement plus de quelques mois au même endroit.

24/01/2008

The End

Etape 5: La Chine, jusqu'à Pékin

02h00. Dernière soirée, c'est la fête dans les wagons. Ca picole pas mal.
06h00. Le calme revient presque tout le monde est couché.
11h00. C'est l'heure de faire les sacs. Un officier passe et nous donne un ticket pour un repas gratuit. Sympa. On file au restaurant. Pendant ce temps les wagons sont vides et le personnel en profite pour nettoyer avant l'arrivée à Pékin.
12h00 On traverse de grandes étendues vides depuis ce matins. De temps en temps un champs ou des ouvriers, mais rien d'exceptionnel à voir. Le soleil a disparu.
13h00. On arrive dans la banlieue de Pékin. Après 6 jours au milieu de nulle part, la circulation, les immeubles, la pollution... ça fait bizarre. On était pas mal finalement dans ces grandes plaines enneigées.
14h04. Arrivée en gare de Pékin. A la minute près. Les mecs de la SNCF devrait peut-être venir faire un stage dans le Transsibérien.

Le Duty-Free version chinoise

01h00. On peut enfin sortir du train. Les roues ont été changées. Direction le Duty free chinois... Impressionnant. Des Nouilles, des fruits, du saucisson et du shampooing. Déjà sans réductions ces produits ne coûtent rien en Chine, alors là... 20cents les nouilles au boeuf, pareil pour le shampooing... Les chinois se ruent sur tout.

Pour quelques petits centimètres...

Après le contrôle. Trois heures de changement de roues. Les chinois et les mongols auraient peut-être pu prendre deux minutes pour se mettre d'accord au moment où ils ont posé les rails... Pour quelques centimètres, toutes les roues doivent être changées... Les wagons sont surélevés un par un. Avec Jackie, la néo-zélandaise de la cabine d'à côté, on joue à celui qui aura le plus de signe de la main de la part des ouvriers. Elle gagne.

Clin d'oeil...

La Fricandelle -- Episode 6

Nouveau saut de la Fricandelle, au milieu du dessert de Gobi...

Etape 4: La Mongolie

17h ou 22h. On redémarrant, on passe à l'heure de Chine et au lieu d'être 17h, il est 22h.
22h15. Arrêt d'une heure trente à Suhe Bator, poste frontière Mongole. Il fait nuit. C'est reparti, passeport, fouille etc... Cette fois j'arrive à prendre une photo de leur chien de détection: un cocker anglais...
00h00. Nous voilà reparti. Le wagon restaurant a été changé. Cuisine et prix mongols. Au menu: soupe de yack avec des nouilles pour 1,5E. J'en prends trois assiettes, le luxe.
Dimanche 13 Janvier.
07h30. Messe dans le wagon "église", j'y vais, je ne louperais une messe pour rien au monde...
(Bien sûr que non, ça n'existe pas et quand bien même...).
07h30. arrivée à Ulan Bator. -43°C. Photo Fricandelle en T-shirt et short. C'est ouf comme le froid se fait ressentir. Ici plus qu'ailleurs. Le temps de faire un aller retour devant le gare pour prendre une photo et je suis gelé. Mes yeux pleurent. J'ai du mal à respirer. A cette température, le corps est vraiment en danger et il le fait ressentir.
08h05. Quand le train repart, il est plein.
12h00. Réveil définitif. Nous sommes dans le désert de Gobi. Très impressionnant. Des grandes étendues de sables et de temps en temps, un village, puis plus rien pendant parfois plusieurs heures. Il fait -20°C dehors, dur à croire.
15h26. Arrêt dans la deuxième plus grande ville du pays après Ulan-Bator: Sain-Shanda et ses 30.000 habitants. Pas de routes, quelques immeubles. Tout parait très pauvre. Un chien attend les passagers à le descente du wagon et des enfants demandent de l'argent. Je leur file les quelques roubles qui me reste (une misère). Quand on remonte dans le train, on peut observer d'où vient l'eau de nos "salles de bains".. C'est décidé, je ne me brosse plus les dents.
17h30. Le soleil tombe au loin. On aura passer la journée à regarder ce désert.
19h25. Sortie de Mongolie, une heure de contrôle et j'arrive à prendre une nouvelle photo.
21h00. Arrivée à Erlian, première ville chinoise après la frontière. Nouvelle heure de contrôle en tout genre. On remplis le Xème formulaire en y jurant qu'on a ni drogues, ni armes, ni l'intention de tuer qui que ce soit. (Juste au cas où quelqu'un aurait changé d'avis en une heure, depuis le dernier formulaire)

La Fricandelle -- Episode 5

Et revoilà la Fricandelle à Oulan Bator.... - 42°C. Pas beau à voir...

Etape 3: Irkutsk-Mongolie


Samedi 12 Janvier.
00h03. Photo Fricandelle avec un officier Chinois par -40°C. Comme il fait très froid, on fait vite. Problème le british qui avait l'appareil nous fait des photos flous. Le Chinois repart au boulot. Dommage.
00h30. En route vers le lac Baïkal et la Mongolie. Il paraît que ce lac est magnifique. Espérons que le jour se lève avant de l'avoir totalement franchi.
01h30. Il fait très sombre, mais déjà on croit deviner le Baïkal par les fenêtre. Dommage.
08h00. Il fait jour et pas de lac à l'horizon. Arrêt de 30 minutes à Ulan-Ude. En remontant dans le train, les russes s'adressent aux non-russes: <>. Que faut-il penser? Est ce qu'on est tombé avec des partisans russes de Jean-Marie Le Penovitch? st-ce qu'ils considèrent les russes comme, en France, certains blaireaux considèrent les arabes? Peut-être aussi, y-a-t-il vraiment quelques soucis sur cette partie du trajet. Un Suisse et un british viennent le voir, inquiets. Ils me proposent de faire cabine commune. Allons-y, ça me permettra au moins de leurs laisser mes affaires pour aller prendre des photos. Me voilà en colloc' avec Rafi et David.
11H00. On nous distribue des questionnaires de sortie du pays. La frontière approche.
11h20. Un immense lac gelée défile sous nos yeux. Impossible de savoir si c'est le baïkal. Les paysages figés sont magnifiques. Des voitures traversent les kilomètres de glace d'un rive à l'autre. Frustrant d'être coincé derrière ces vitres. En plus, pour la plupart elles sont assez sales et les photos ne seront pas de super bonne qualité.
13H00. Mes collocs sont sympas mais leurs délires c'est plutôt échec et "Guerre et Paix" (chacun son exemplaire) que poker et bière. On va quand même tenter de les pervertir un peu...
13h08. Arrêt à Namskhi, poste frontière russe. 5h d'arrêt et interdiction de descendre. Des mecs viennent chercher nos passeport et vérifier les sacs. Je demande pour prendre une photo... "Niet".
14h00. Ca y est, ils savent jouer au poker.
16h30. On nous rend enfin nos passeport. Je prends quand même une photo. Le drame. Les deux russes me demandent de prendre mes sacs. On descent et là j'ai le droit j'ai le droit à la fouille totale de mes affaires. 20 minutes dehors dans le froid à déballer mes caleçons, dont un avec des ours. Tout le train est aux fenêtres. Je dois aussi effacer mes photos.
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